Vers la création d’une « Nouvelle Aire Protégée » (NAP) à Sainte-Marie

Ces 23 et 24 janvier 2018 s’est tenu à la Salle des fêtes d’Ambodifotatra à l’initiative de l’ONG Gret, l’ « atelier des partenaires »,  réunion qui marque le lancement d’un processus de mise en place d’une Nouvelle Aire Protégée (NAP) marine et terrestre à Sainte Marie dans le cadre de de la promesse de Sydney. Rappelons que lors du VIème congrès mondial des parcs en 2014, Madagascar s’est engagé à tripler la superficie de ses Aires marines protégées. Ce premier atelier auquel ont participé les autorités locales et régionales, les services techniques déconcentrés de l’Etat ( DRHP, DREEF, services fonciers, délégation et office du tourisme, services du Cantonnement et de la pêche), les Ong et associations locales de Sainte Marie, les opérateurs économiques (hôteliers et pêcheurs,…) et les représentants des fokonolona au travers des cellules GIZC, a surtout été orienté sur la pertinence ou non de la création d’une nouvelle aire protégée (NAP) pour Sainte Marie.

La première journée a permis de présenter le travail de l’ONG GRET qui œuvre maintenant depuis 2 ans et demi dans la gestion des zones côtières à travers le projet GIZC soutenu par la COI (Commission de l’Océan Indien), le FFEM (Fonds français pour l’Environnement Mondial), la Fondation Maisons du Monde et sur fonds propres. Beaucoup d’échanges avec la population, notamment dans les 17 Fokontany de l’île et au sein de la Plateforme qui regroupe tous les acteurs de Sainte Marie (PACDDISM), ont eu lieu afin de co-construire une vision partagée des problèmes et des solutions  qui ont abouti à l’idée de mettre en place une NAP. Plusieurs études ont été également conduites de façon participative, notamment sur la vulnérabilité des écosystèmes marins et du secteur de la pêche, les liens existants entre la déforestation et les pratiques agricoles autour de la forêt de Kalalao, un inventaire botanique ou encore un état des lieux de l’état de santé du milieu marin à Sainte-Marie pour mieux cerner les enjeux écologiques et économiques. Les résultats de ces études amènent à penser que l’environnement, tant marin que terrestre à Sainte-Marie est certes, exceptionnel avec une biodiversité remarquable, parfois unique à Sainte-Marie, mais cependant fortement menacé par nos activités à travers une trop forte pression sur les ressources marines, la déforestation ou encore la dégradation des sols.

L’équipe du GRET a insisté sur le fait que la mise en place d’une NAP comme partout ailleurs dans le monde, devra respecter un processus par étapes, qui, à Madagascar, est aligné sur le cahier des charges du SAPM (Système d’Aires Protégées à Madagascar) et qu’il convient de ne pas précipiter pour garantir la pleine adhésion de la population aux orientations de la future NAP (gestion et gouvernance) et son succès futur. A l’unanimité, les participants ont approuvé la création de cette NAP tout en attirant l’attention sur la nécessité de bien prendre en compte les besoins de la population. Cette validation devrait alors se matérialiser par un engagement écrit de tous les participants suite au compte-rendu de ces deux jours d’ateliers.

Lors de la deuxième journée, des travaux de groupe ont permis d’établir des propositions de pré-zonage de la NAP ou encore de réfléchir aux potentiels modes de gouvernance et de gestion qui seront ensuite rediscutés avec l’ensemble de la population. Les participants ont globalement tous plaidé pour une cogestion de type conjointe tout en encourageant des transferts de gestion vers les principaux usagers des ressources naturelles.

De manière générale ces deux jours ateliers intensifs se sont déroulés dans la bonne humeur et autour d’un constat unanime à savoir qu’il est urgent d’agir pour protéger et gérer durablement nos ressources tant faunistiques que floristiques, marines que terrestres, et tout cela pour nos générations futures.

« Oui je suis favorable à la création de cette NAP pour que nos enfants soient fiers de leurs parents pour le travail de protection mené aujourd’hui afin qu’ils puissent en profiter demain ».

Un participant aux ateliers

Une série de consultations publiques au niveau des Fokontany sera organisée tout au long du processus et avec l’aide de la Commune pour confirmer l’adhésion du projet par la population entière de Sainte Marie.

Cette NAP est indispensable aujourd’hui pour préserver nos ressources. Cependant,  il est clairement mis en avant que des efforts doivent être effectués par tous pour mettre en place des alternatives afin que les manques à gagner ou les pertes occasionnées par la création d’une NAP soient compensés pour ne pas léser la population qui a toujours dépendu des ressources naturelles pour sa survie. Cette position légitime appuie le fait que la protection de l’environnement ne peut se faire indépendamment de la population et de la prise en considération de leur situation socio-économique.

Pour conclure nous pouvons dire que la création de la NAP est aujourd’hui initiée et que l’île Sainte-Marie renforce sa vision d’un futur plus durable et viable pour la population et l’environnement Saint-Marien. A suivre …

Lien de téléchargement de la promesse de Sydney : http://congres.airesprotegees.fr/files/2014/10/draft_the_promise_of_sydney_fr.pdf

Foire Agricole (Hanimbrôka) de Sainte-Marie

Venez nombreux assister à la première édition de la Foire de l’agriculture et de l’alimentation (Hanimbrôka) les 22 et 23 décembre 2017 à la Salle des Fêtes d’ambodifotatra et à William Kid pour découvrir les denrées fraîches produites sur l’île Sainte-Marie.

Au Programme :

  • Stands de Producteurs
  • Vente de Produits
  • Projections
  • Débats
  • Exposition
  • Bal de clôture

Organisée par la PCADDISM (Plateforme de Concertation des Acteurs du Développement Durable de l’île Sainte-Marie.

2eme Assemblée générale de la plateforme de concertation pour le développement durable de l’île Sainte-Marie

Vendredi dernier se tenait la 2ème assemblée générale de la Plateforme de Concertation pour le Développement Durable de l’île Sainte-Marie (PCADDISM) dans la salle des fêtes d’Ambodifotatra sous la Présidence de Monsieur le Maire de la Commune Urbaine de Sainte-Marie et la présence de toutes les équipes du projet.

Avec un ordre du jour chargé :

  • Rapport de mission de la délégation de l’île Sainte-Marie au Chili (Amérique du sud), à Maurice et dans le Parc Ivoilona.
  • Les Dina Be
  • La foire agricole de décembre 2017
  • Les recherches scientifiques de CETAMADA

Des points divers :

  • La Mission Marex
  • TAFO MIHAAVO
  • La plateforme multifonctionnelle de l’île aux Nattes
  • Le dispositif hydrolien sur le pont de la digue à Belle-Vue
  • Les moyennes subventions
  • La rencontre détente pique-nique

L’assemblée se déroula toute la journée avec des présentations et des débats captivants.

Nous avons eu le plaisir d’apprendre que suite à l’intervention de Monsieur le Maire lors de sa présentation au Chili sur la gestion de l’environnement de l’île Sainte-Marie, il a été décidé que le prochain congrès international des bailleurs de fonds du C.O.I. et ses partenaires se tiendra sur Sainte-Marie à l’Hôtel Soanambo en mars 2018.

Ramassage des ordures à Ambodifotatra

Depuis hier la Commune Urbaine de Sainte-Marie procède au ramassage des ordures jetées sauvagement dans les coins de la ville d’Ambodifoatatra.

C’est grâce l’aide précieuse de Francesco (Mora-Mora) que cette opération a pu être réalisée, mettant à la disposition de la Commune, ses machines et son service.

Ce type de décharge sauvage nuit à l’image de l’île et apporte de grands risques sanitaires.

Rapport des dégâts occasionnés par le cyclone Enawo sur Sainte-Marie.

Après le passage du cyclone Enawo, Monsieur le Maire est passé faire un état des lieux afin d’établir un bilan des dégâts.

Le cyclone est passé loin de Sainte-Marie ce qui a épargné notre île des graves destructions et pertes humaines qu’ont connues d’autres Commune sur Madagascar.  De plus, grâce à une bonne communication des informations sur l’arrivée du cyclone et la sensibilisation faite par l’équipe communale auprès des villageois, tous les habitants étaient bien préparés.

A la suite de la visite de Monsieur le Maire dans tous les fokontany, une liste des dégâts a été établie :

  • Poteaux électriques (JIRAMA) tombés : 17 unités
  • Maisons détruites : 64 unités (maisons en matériaux locaux)
  • Inondation : 150 logements
  • Cocotiers tombés : 43 unités
  • Fruits à pain tombés : 26 unités

Sainte-Marie ne déplore aucune perte de vie humaines ni de blessés ainsi qu’aucun bâtiment administratif endommagé.

Les cultures vivrières ont été lourdement affectées par les vents violents et les crues.

Conférence sur la vulnérabilité du patrimoine récifal à Sainte-Marie et du changement climatique

Le Professeur Maharavo Jean, directeur du centre National de recherches océanographiques à animé ce vendredi une conférence tenue dans la salle de réunions de la Commune Urbaine de Sainte-Marie.

Il a su expliquer et informer aux personnes présentes avec éloquence et précision la vulnérabilité des environnements marins côtiers, les enjeux écologiques, socio-économiques et politiques.

Le professeur a fait part de ses constats sur le terrain et a expliqué que les écosystèmes marins sur tout Madagascar sont menacés par nombres d’activités humaines économiques. En effet les activités de l’homme génèrent des déchets solides, liquides, industriels qui s’ajoutent à une pêche aux pratiques destructrices et illicite, ainsi qu’à la déforestation, l’extraction de matériaux miniers qui créent l’étouffement de certains écosystèmes marins.

Tous ces facteurs de destruction causés par l’homme sont dus à l’inconscience de la population sur la valeur réelle du patrimoine des ressources naturelles et des conséquences de ces pratiques.

Certaines ressources sont « bradées » d’après le Professeur Maharavo et nous pouvons observer une régression de leur productivité alors que nous connaissons une forte augmentation de la croissance démographique.

Les cyclones, le changement climatique et les détritus marins mondiaux ajoutent une pression supplémentaire sur les écosystèmes déjà fragilisés.

Il faut agir et se poser les bonnes questions et agir dans une logique pérenne et intelligente : Comment valoriser les ressources ? Quelle est la différence entre investissement et exploitation ?

Le Professeur a également félicité l’initiative de Monsieur le Maire de la Commune Urbaine de Sainte-Marie sur son action contre l’exploitation de produits marins interdit et la pêche aux pratiques illicites.

Reboisement de la forêt d’Ikalalo

Plusieurs centaines de personnes étaient présentes aujourd’hui pour participer au reboisement de la forêt d’Ikalao.

Des milliers de plants d’arbres et de palmiers, constituants la forêt originelle de Sainte-Marie, soigneusement préparés par Martial Sounenaka avec l’aide du conservatoire botanique de Brest ont étés plantés par toutes les autorités, institutions de l’île et les villageois des alentours.

Cette opération organisée par les autorités de l’île a pour but de reconstituer les parcelles de forêts détruites par l’homme et de sensibiliser les habitants sur l’importance de cette ressource.

La forêt d’Ikalalo alimente en eau une très grande partie de l’île d’où l’importance de l’action menée aujourd’hui.

Monsieur de Maire de la Commune Urbaine de Sainte-Marie, Monsieur le Préfet de Police, Monsieur le Député et Madame le Commissaire de Police ont félicité la réussite de cette journée et ont souhaité que ces efforts servent pour l’avenir de l’île.

Les arbres déjà plantés lors de journées similaires les années précédentes sont aujourd’hui forts, ce qui a encouragé toutes les personnes présentes aujourd’hui sur les collines d’Ikalalo et qui donne beaucoup d’espoir quant à la sauvegarde du patrimoine forestier de Sainte-Marie.

2 nouvelles volontaires de France et de la Réunion pour aider Sainte-Marie

Monsieur le Maire a réuni toute l’équipe de la Commune pour présenter et souhaiter la bienvenue à deux jeunes volontaires venues de France et de la Réunion.

Camille Mondon, spécialiste de l’environnement œuvrera afin de trouver des solutions efficaces et bénéfiques sur la thématique des déchets.Elle contribuera à faire le lien entre la Commune Urbaine de Sainte-Marie et le T.C.O. pendant une durée minimum de 1 an.

Thaïs Bernos a pour mission d’évaluer et trouver des solutions à l’appauvrissement des poissons et la destruction du corail. Son savoir-faire apportera une aide précieuse à la plateforme GIZC et à Cetamada.

La Commune Urbaine de Sainte-Marie est fière et heureuse d’accueillir ces deux spécialistes et leur souhaite grande réussite dans leurs projets.

Assemblée générale ordinaire PCADDISM

La première assemblée générale ordinaire de la plateforme de Sainte-Marie s’est déroulée aujourd’hui à la salle polyvalente de la Polina.

Après avoir suivi les points de l’ordre du jour, le bilan qu’il en ressort est positif. En effet, sur les 12 micro-projets et les 7 moyennes subventions, le suivi des actions par les cellules montre une motivation évidente des participants subventionnés.

Le plan d’action pour 2017 se concentrera sur le suivi et l’accompagnement des projets ainsi qu’un travail de sensibilisation auprès des communautés sur la conservation de la biodiversité et des ressources naturelles de Sainte-Marie.

Le projet de mise en place d’aires marines protégées (A.M.P.), sous la gestion des 17 cellules G.I.Z.C. (1 par fokontany) sera également une des priorités pour le programme de 2017.

La commune urbaine de Sainte-Marie accueille, soutien et encourage les initiatives des bailleurs, organisateurs, gérants et participants de tous ces projets,  souhaite la réussite et la continuation pérenne à toutes ces entreprises qui dynamiseront l’économie de l’île.

Sainte-Marie entre dans l’A.V.C.O.I.

Adhésion officielle de la Commune Urbaine de Sainte-Marie à l’Association des Villes et Collectivités de l’Océan Indien (A.V.C.O.I.) lors de l’assemblée générale extraordinaire du 06 au 08 décembre 2016 à Antananarivo.

Les Maires des plus grandes villes des Comores, Mayotte, Maurice, Madagascar, Seychelles et la Réunion étaient réunis lors d’une réunion admirablement orchestrée par Madame le Maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo en partenariat avec l’Union Européenne, l’Association Internationale des Maires Francophones (A.I.M.F.) Lire la suite